Ah, la complexité de l’histoire ! En tant qu’influenceuse française, toujours à l’affût des sujets qui nous touchent au plus profond, je ne peux pas ignorer la situation actuelle en Ukraine.
C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, et pour vraiment comprendre ce qui s’y passe aujourd’hui, on doit absolument se pencher sur ses racines.
Vous savez, quand on parle de ce conflit, beaucoup de gens pensent seulement aux événements récents, mais ce serait simplifier à l’extrême une relation millénaire, faite de liens profonds mais aussi de tensions persistantes.
Personnellement, j’ai toujours été fascinée par la manière dont le passé façonne le présent, et l’Ukraine est un parfait exemple. On y voit s’entremêler des héritages culturels riches, des aspirations nationales fortes et une influence russe souvent prépondérante, remontant jusqu’à la Rus’ de Kiev.
L’indépendance de l’Ukraine en 1991, après la dissolution de l’URSS, n’a pas mis fin à ces dynamiques complexes, au contraire, elle en a ravivé certaines, notamment autour des questions de souveraineté et d’orientation géopolitique, entre l’Est et l’Ouest.
Ce n’est pas juste une question de frontières ou de politique, c’est une histoire de peuples, de langues, d’identités qui ont évolué, parfois ensemble, parfois en opposition.
Comprendre ces origines, c’est comme déverrouiller une porte sur les enjeux contemporains, sur les motivations profondes de chaque acteur, et sur la résilience incroyable du peuple ukrainien face à ces défis.
Ce n’est pas un tableau noir et blanc, mais une fresque aux mille nuances. On peut même dire que les événements récents, comme l’annexion de la Crimée en 2014 et le début du conflit dans le Donbass, sont des points culminants d’une longue série de divergences et de luttes.
Alors, si vous êtes comme moi et que vous voulez vraiment aller au-delà des gros titres pour saisir la profondeur de cette crise, je vous propose de nous plonger ensemble dans l’histoire captivante de ce pays.
On va décortiquer les événements qui ont mené à la situation actuelle. On va explorer ensemble ces fondations historiques qui sont absolument essentielles pour saisir chaque nuance du présent.
Prêts à éclairer les zones d’ombre ? Découvrons ensemble l’histoire pour mieux comprendre les enjeux actuels.
Ah, l’histoire ! C’est un peu comme une vieille carte au trésor, non ? Chaque pli, chaque tache raconte une partie du voyage.
Et celle de l’Ukraine, mes amis, est une fresque incroyablement riche et complexe, pleine de rebondissements qui, croyez-moi, éclairent tellement ce que nous vivons aujourd’hui.
Quand on y regarde de près, on comprend vite que le présent n’est jamais le fruit du hasard. C’est le résultat de mille et une histoires entremêlées, de choix, de luttes, de joies et de peines.
Les premières étincelles d’une nation : la Rus’ de Kiev

La Rus’ de Kiev, c’est un peu notre point de départ, la genèse, si vous voulez. C’était un État puissant et influent au Moyen Âge, un véritable carrefour culturel et commercial qui s’étendait sur des territoires aujourd’hui ukrainiens, russes et biélorusses.
Quand j’ai commencé à me plonger là-dedans, j’ai été fascinée par la manière dont cette entité a jeté les bases d’une identité slave orientale. La conversion au christianisme orthodoxe sous le prince Vladimir le Grand, vers 988, a été un moment clé, unificateur, gravant dans le marbre une orientation spirituelle et culturelle qui résonne encore.
On parle souvent de Kiev comme de la “mère des villes russes”, mais pour les Ukrainiens, c’est avant tout le berceau de leur propre nation, avec une langue et une culture qui ont commencé à se distinguer bien avant l’existence de Moscou.
Ce sont des racines profondes, n’est-ce pas ? Ça me fait penser à un vieil arbre dont les branches s’étirent dans de multiples directions, mais dont le tronc reste solidement ancré.
Comprendre cette période, c’est comme tenir la clé d’une énigme millénaire. Les historiens débattent encore de l’héritage exact, mais ce qui est certain, c’est que la Rus’ de Kiev est le mythe fondateur de l’État ukrainien, tout comme elle l’est pour la Russie.
On voit bien que les interprétations peuvent diverger fortement, créant des tensions persistantes sur la “paternité” de cette histoire commune. Personnellement, je trouve cela assez touchant, cette volonté de chacun de revendiquer un passé glorieux, c’est une preuve de l’importance des racines pour l’identité d’un peuple.
Une identité forgée au creuset des invasions
Après l’éclatement de la Rus’ de Kiev, le territoire ukrainien a connu une période de fragmentation et d’invasions successives. Les Mongols-Tatars, arrivés au XIIIe siècle, ont laissé une empreinte durable, isolant pendant des siècles les principautés de l’Est des influences européennes occidentales.
C’est une période de résilience incroyable, où l’identité ukrainienne a continué de se dessiner dans l’adversité, souvent sous la domination de puissances étrangères.
L’ombre polono-lituanienne
Imaginez un peu le brassage ! Du XIVe au XVIIIe siècle, une grande partie de l’Ukraine actuelle est passée sous le contrôle du Grand-Duché de Lituanie, puis de la République des Deux Nations (Pologne-Lituanie).
Cette période a profondément marqué la culture et la société ukrainiennes, notamment en introduisant des influences catholiques et polonaises, qui ont coexisté avec l’orthodoxie.
C’est là que sont apparus les Cosaques, ces guerriers-paysans libres qui sont devenus un symbole puissant de la lutte pour l’autonomie et l’indépendance ukrainienne.
J’ai toujours trouvé fascinant de voir comment ces différentes strates d’influences se sont superposées, créant un tissu social et culturel unique, riche de ses diversités.
Cette époque est cruciale pour comprendre la spécificité de l’Ukraine occidentale, avec ses liens historiques profonds avec l’Europe centrale.
L’étreinte de l’Empire russe et la quête de soi
Ensuite, à partir du XVIIe siècle, l’Ukraine se retrouve de plus en plus sous l’influence de l’Empire russe. Suite à l’accord de Pereiaslav en 1654, les Cosaques se placent sous le protectorat du Tsar, une décision lourde de conséquences qui a conduit à une intégration progressive, mais non sans heurts, dans l’Empire.
La plupart de l’Ukraine de l’Est passe sous suzeraineté de Moscou. C’est le début d’une longue période de russification, où la langue ukrainienne et la culture nationale ont été systématiquement opprimées, voire interdites.
On voit l’Empire russe déployer une politique d’assimilation visant à éradiquer toute velléité d’identité ukrainienne distincte. Les libertés cosaques furent restreintes puis supprimées, l’Hetmanat détruit.
Personnellement, quand je lis ça, je ressens une vraie tristesse face à cette tentative d’effacer une culture, une langue, une histoire. C’est un peu comme vouloir forcer une fleur à changer de couleur ; elle peut faner, mais elle ne changera jamais sa nature profonde.
Cette russification, loin d’être totale, a paradoxalement renforcé le sentiment national ukrainien dans la clandestinité et la résistance. Des sociétés secrètes se sont formées, des journaux ukrainiens étaient publiés à l’étranger.
C’est une période où la ténacité du peuple ukrainien à préserver son identité est vraiment admirable.
La russification : une politique tenace
La politique de russification menée par l’Empire russe, puis par l’Union soviétique, a cherché à imposer la langue et la culture russes, et à minimiser l’existence d’une identité ukrainienne propre.
On a vu des interdictions d’enseigner ou de publier en ukrainien, des déportations, et une forte pression pour l’assimilation. C’est un aspect de l’histoire qui a laissé des cicatrices profondes et qui explique en partie les divisions linguistiques et culturelles encore visibles aujourd’hui.
La tragédie de l’Holodomor
L’époque soviétique fut particulièrement sombre. Parmi les épisodes les plus tragiques, il y a l’Holodomor, la grande famine organisée par le régime stalinien en 1932-1933, qui a causé la mort de millions d’Ukrainiens.
Cet événement est aujourd’hui reconnu par de nombreux pays comme un génocide, une tentative délibérée de briser la résistance des paysans ukrainiens à la collectivisation et d’éradiquer le nationalisme ukrainien.
J’avoue que chaque fois que je lis des témoignages de cette période, j’ai la chair de poule. C’est une douleur collective, une blessure qui ne se referme jamais vraiment et qui a façonné la mémoire nationale ukrainienne.
C’est une histoire qui rappelle avec force les dangers des régimes totalitaires et la résilience incroyable de ceux qui ont survécu à l’horreur.
L’indépendance retrouvée : 1991 et les nouveaux défis
Quand l’Union soviétique s’est effondrée en 1991, l’Ukraine a saisi l’occasion de proclamer son indépendance, un moment historique salué par la grande majorité de sa population lors d’un référendum.
Pour beaucoup, c’était la fin d’une longue domination et le début d’une ère nouvelle. Mais comme souvent, la liberté ne vient pas sans ses défis. La construction d’un État-nation moderne, après des siècles d’influences étrangères et de divisions régionales, était une tâche colossale.
Je me souviens des discussions de l’époque, de cet optimisme teinté d’incertitude. Comment se positionner face à une Russie qui avait du mal à accepter cette “perte” de ce qu’elle considérait comme une partie de son propre héritage ?
Les relations avec Moscou sont restées complexes, émaillées de différends économiques, notamment autour du gaz, et de tensions géopolitiques. C’est comme un divorce difficile où les parties doivent apprendre à vivre séparément tout en partageant une histoire, des frontières et des liens familiaux.
La tâche était d’autant plus ardue que l’Ukraine devait jongler entre ses aspirations européennes et atlantistes d’un côté, et la pression constante de son puissant voisin de l’Est de l’autre.
Le pays a alors commencé, par intermittence, à effacer les traces de son passé soviétique, un processus de décommunisation et de dérussification qui s’est accéléré.
Un difficile chemin vers la souveraineté
L’indépendance de 1991 n’était pas seulement un acte politique, c’était le début d’un long processus de construction identitaire et d’émancipation. L’Ukraine a cherché à se distancer de la Russie tout en maintenant des relations privilégiées, une équation complexe qui a généré des tensions chroniques avec Moscou.
La question de la Crimée et de la présence d’une importante minorité russophone dans l’Est et le Sud du pays ont été des sujets de discorde majeurs dès le départ.
Entre Est et Ouest : un choix géopolitique
Dès son indépendance, l’Ukraine s’est retrouvée à la croisée des chemins, tiraillée entre une intégration européenne et atlantiste (OTAN) et une sphère d’influence russe.
Ce dilemme géopolitique a rythmé toute son histoire post-soviétique, provoquant des turbulences politiques et des changements d’orientation qui ont profondément divisé la société ukrainienne.
Pour moi, c’est un peu comme choisir entre deux chemins de vie, chacun avec ses promesses et ses incertitudes.
Les révolutions et les ruptures du XXIe siècle
Le début du XXIe siècle a été marqué par une série de révolutions qui ont cristallisé les aspirations pro-occidentales d’une partie de la population ukrainienne.
La Révolution orange en 2004, née de fraudes électorales massives, a vu des centaines de milliers d’Ukrainiens descendre dans la rue pour exiger la transparence et la démocratie.
C’était un moment d’espoir immense, une explosion de la société civile qui a montré la force de la volonté populaire. Personnellement, j’ai suivi ça avec passion, sentant que quelque chose de fondamental était en train de changer.
Puis, en 2013-2014, c’est Euromaïdan, ou la Révolution de la Dignité. Face au refus du gouvernement de signer un accord d’association avec l’Union européenne au profit d’un rapprochement avec la Russie, le peuple ukrainien s’est à nouveau soulevé.
Les manifestations pacifiques ont malheureusement dégénéré en violences, mais ont finalement conduit à la destitution du président pro-russe Viktor Ianoukovytch.
Ces révolutions ne sont pas juste des événements politiques ; elles sont le reflet d’une lutte identitaire profonde, d’un désir ardent de choisir sa propre voie, loin de l’ombre russe.
La Révolution orange : un élan démocratique

En 2004, le pays est secoué par des accusations de fraude électorale lors de la présidentielle. La “Révolution orange”, avec ses manifestations massives et pacifiques, a mis en lumière la volonté d’une grande partie des Ukrainiens de s’orienter vers la démocratie et l’intégration européenne, malgré le soutien affiché de Vladimir Poutine au candidat pro-russe.
Euromaïdan : le point de non-retour
Dix ans plus tard, en 2013, la décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer un accord d’association avec l’UE déclenche de nouvelles vagues de protestations.
Euromaïdan, cette “révolution de la dignité”, est devenu le symbole d’une rupture encore plus nette avec l’influence russe et d’une aspiration irréversible vers l’Europe, malgré la répression sanglante.
C’est un événement qui, à mon avis, a scellé une certaine destinée pour l’Ukraine.
La Crimée et le Donbass : l’escalade du conflit
Le tournant décisif, celui qui a ravivé des blessures profondes et ouvert de nouvelles plaies, est arrivé en 2014. Après la destitution de Ianoukovytch, la Russie a annexé la Crimée, une péninsule stratégique dont l’histoire et la population sont majoritairement russes.
Cet acte, largement condamné par la communauté internationale, a marqué le début d’une nouvelle ère de tensions. Dans la foulée, un conflit armé a éclaté dans le Donbass, à l’Est de l’Ukraine, opposant les forces ukrainiennes à des séparatistes pro-russes, militairement soutenus par la Russie.
C’est là que l’on voit la complexité du tissu identitaire et culturel de l’Ukraine, avec des régions où la russophonie est très présente, mais qui font partie intégrante du territoire ukrainien.
C’est un peu comme si une vieille cicatrice se rouvrait brusquement, dévoilant des douleurs qu’on croyait enfouies. Ce conflit, souvent qualifié de “guerre hybride”, a causé des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, transformant radicalement les relations russo-ukrainiennes.
Cette période, je l’ai vécue avec une sorte de sidération, réalisant à quel point les enjeux historiques pouvaient se transformer en une réalité si brutale et douloureuse.
La guerre du Donbass, c’est aussi le moment où l’Ukraine a commencé à effacer plus systématiquement les traces du passé impérial russe et soviétique de son espace public.
L’annexion de la Crimée
La cession de la Crimée à l’Ukraine en 1954 par Nikita Khrouchtchev, alors dirigeant soviétique, est devenue un point de discorde majeur. En 2014, la Russie a procédé à son annexion unilatérale après un référendum contesté, un acte illégal au regard du droit international, mais que la Russie justifie par l’histoire et la volonté des Criméens russophones.
La guerre du Donbass
Presque simultanément, des troubles pro-russes éclatent dans le Donbass, donnant naissance à des entités séparatistes non reconnues internationalement, les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.
Ce conflit armé, qui a précédé l’invasion de 2022, est caractérisé par une forte implication russe et un lourd bilan humain, devenant un symbole de la résistance ukrainienne.
Récapitulatif des moments clés
Pour y voir plus clair, j’ai préparé un petit tableau qui résume ces périodes charnières et leur impact sur la relation complexe entre l’Ukraine et ses voisins.
Je trouve que c’est un bon moyen de visualiser l’ampleur et la persistance de ces dynamiques.
| Période historique | Événements clés | Impact sur l’identité ukrainienne |
|---|---|---|
| IXe-XIIIe siècles : Rus’ de Kiev | Fondation, christianisation orthodoxe, âge d’or, fragmentation. | Berceau d’une identité slave orientale, point de divergence avec la Russie. |
| XIVe-XVIIe siècles : Domination polono-lituanienne | Intégration à la République des Deux Nations, formation des Cosaques, influences culturelles occidentales. | Développement d’une spécificité ukrainienne distincte, émergence d’un esprit de résistance. |
| XVIIe-XXe siècles : Intégration à l’Empire russe | Accord de Pereiaslav, russification, suppression de l’autonomie cosaque, Holodomor. | Lutte pour la préservation de la langue et de la culture, renforcement du nationalisme en réaction à l’oppression. |
| 1991 : Indépendance post-soviétique | Proclamation de l’indépendance, début de la décommunisation. | Affirmation de la souveraineté, début des aspirations euro-atlantiques, tensions avec la Russie. |
| 2004-2014 : Révolutions de couleur | Révolution orange (2004), Euromaïdan (2013-2014). | Expression populaire de la volonté de rapprochement avec l’Occident, rupture progressive avec l’influence russe. |
| Depuis 2014 : Conflit armé | Annexion de la Crimée, guerre du Donbass, invasion de 2022. | Guerre de survie, renforcement spectaculaire de l’unité nationale et du sentiment anti-russe. |
L’Ukraine d’aujourd’hui : un avenir à construire
Aujourd’hui, l’Ukraine se bat pour son existence, et son histoire complexe est plus que jamais au cœur des enjeux. C’est une nation qui a traversé des épreuves inimaginables, mais qui a toujours su renaître de ses cendres, avec une ténacité qui force le respect.
Le peuple ukrainien est uni par une histoire commune, une langue, une culture, mais aussi par une volonté farouche de choisir son propre destin, ancré en Europe.
Quand on observe la situation actuelle, il est évident que le passé ne se contente pas de s’expliquer ; il nous aide à anticiper, à comprendre les motivations profondes des acteurs.
En tant qu’influenceuse, j’ai le sentiment qu’il est de notre devoir de ne pas rester à la surface des choses. De creuser, d’apprendre, de partager. L’Ukraine, ce n’est pas juste un pays sur une carte, c’est un cœur qui bat, une âme forgée par des siècles de luttes, de résistances et d’espoirs.
Et c’est en explorant ces racines profondes que l’on peut véritablement saisir la portée des événements contemporains et le courage inouï de ce peuple.
N’est-ce pas fascinant de voir comment l’histoire peut se réécrire sous nos yeux, chaque jour un peu plus ?
À l’issue de cet article
Voilà, mes amis, un voyage à travers les méandres d’une histoire qui, vous l’avez vu, est loin d’être simple. On pourrait y passer des heures encore, tant chaque époque est riche de récits et de leçons. Ce qui me frappe, c’est cette incroyable résilience du peuple ukrainien, cette capacité à se relever, à affirmer son identité malgré les vents contraires. Comprendre ce passé, c’est essentiel pour décrypter les enjeux d’aujourd’hui, pour ne pas tomber dans les pièges des raccourcis simplistes. C’est une histoire de courage, de détermination, mais aussi de douleurs profondes. Et si mon article a pu éclairer ne serait-ce qu’un petit coin de cette fresque complexe, alors ma mission est accomplie. Continuons à apprendre, à questionner, car c’est ainsi que l’on construit une meilleure compréhension du monde qui nous entoure.
Informations utiles à connaître
1. Lorsque vous abordez l’histoire de l’Ukraine, n’oubliez jamais que chaque camp a sa propre interprétation des événements, souvent teintée de nationalisme ou de révisionnisme. C’est un peu comme si deux familles racontaient le même dîner de Noël, mais avec des souvenirs et des émotions complètement différents. Pour une vision équilibrée, il est crucial de consulter une variété de sources historiques et géopolitiques, y compris celles émanant d’historiens ukrainiens, russes et occidentaux, pour confronter les récits et se forger sa propre opinion. On se rend vite compte que les “faits” sont parfois des points de vue, et cette nuance est fondamentale pour éviter les jugements hâtifs. Prenez le temps de creuser au-delà des gros titres pour apprécier toute la complexité de cette mosaïque historique.
2. L’Ukraine est un pays d’une richesse culturelle insoupçonnée, bien au-delà de l’actualité des conflits. Sa littérature, sa musique, ses arts populaires, sa gastronomie et ses traditions sont un véritable trésor. Par exemple, avez-vous déjà goûté au bortsch ukrainien authentique, ou écouté la mélodie entraînante de la bandoura ? Ces aspects de la culture sont des piliers de l’identité ukrainienne et méritent d’être explorés pour mieux comprendre l’âme de ce pays. C’est en s’ouvrant à ces dimensions que l’on dépasse les clichés et que l’on peut véritablement se connecter à ce qui fait la force et la beauté de cette nation. De nombreuses associations culturelles ukrainiennes en France organisent régulièrement des événements, des expositions ou des concerts, une excellente occasion de découvrir cette richesse de première main et de soutenir la culture ukrainienne.
3. La question linguistique en Ukraine est souvent caricaturée. Bien que le russe soit parlé par une partie significative de la population, particulièrement dans l’Est et le Sud, l’ukrainien est la langue officielle et un pilier central de l’identité nationale. Il faut comprendre que parler russe n’a jamais signifié être “pro-russe” ou vouloir une annexion. C’est une nuance très importante. Pour beaucoup, c’est simplement une langue apprise à l’école ou transmise par les familles, surtout après des siècles de russification. Le choix de la langue est personnel et complexe. Depuis l’indépendance, il y a un mouvement de promotion active de l’ukrainien, qui s’est naturellement accéléré avec les événements récents. On le voit notamment dans les médias, l’éducation et la vie publique, où l’ukrainien occupe désormais une place prépondérante. En France, il est même possible de trouver des cours d’ukrainien pour ceux qui sont curieux d’apprendre cette langue slave mélodieuse.
4. Si l’envie vous prend de voyager un jour en Ukraine (quand la situation le permettra bien sûr !), ou même de vous y intéresser de loin, sachez que le pays regorge de paysages variés, des Carpates aux plages de la mer Noire, en passant par les villes historiques comme Lviv, Odessa ou Tchernivtsi. Chaque région a son propre charme, ses traditions et son architecture unique. L’hospitalité ukrainienne est légendaire, et vous y rencontrerez des gens d’une force et d’une gentillesse incroyables. Penser à l’Ukraine uniquement à travers le prisme du conflit serait passer à côté de tant de beauté et d’humanité. C’est un pays qui se relève, qui se reconstruit et qui aura besoin de notre soutien, y compris touristique et économique, pour se relever pleinement. Une destination à ajouter sur votre liste de “à faire absolument” pour un avenir, je l’espère, proche et apaisé.
5. Pour celles et ceux qui souhaitent s’engager ou soutenir l’Ukraine, de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) françaises et internationales travaillent activement sur le terrain, offrant de l’aide humanitaire, de la reconstruction ou du soutien psychologique. Que ce soit par des dons, du bénévolat ou simplement en partageant des informations fiables, chaque geste compte. Il ne s’agit pas seulement d’une aide ponctuelle, mais d’un accompagnement sur le long terme pour un pays qui devra panser ses plaies et se reconstruire après tant de souffrances. L’engagement citoyen est une forme de solidarité précieuse qui, je l’ai personnellement constaté, fait une réelle différence dans la vie des personnes touchées. Pensez à vérifier la fiabilité des associations avant de vous engager, en privilégiant celles qui ont une longue expérience et une transparence financière reconnue.
Points importants à retenir
Pour résumer notre exploration, il est crucial de comprendre que l’Ukraine est une nation forgée par des siècles de luttes incessantes pour son identité et sa souveraineté, loin d’être une simple extension de la Russie. Ses racines profondes remontent à la Rus’ de Kiev, un berceau partagé mais revendiqué différemment, avant que les dominations polono-lituanienne puis russe ne modèlent ses frontières et sa culture, non sans oppressions et tentatives de russification, dont la tragédie de l’Holodomor reste une cicatrice indélébile. L’indépendance de 1991 n’a pas mis fin aux défis, mais a ouvert la voie à des aspirations pro-européennes, cristallisées par les révolutions orange et d’Euromaïdan, témoignant d’une volonté farouche de choisir son destin. Le conflit qui a débuté en 2014 avec l’annexion de la Crimée et la guerre du Donbass n’est pas un événement isolé, mais l’aboutissement de tensions historiques et géopolitiques profondes, où l’Ukraine se bat aujourd’hui pour son existence même et sa place au sein de la famille européenne. C’est une histoire de résilience, de courage et de détermination à maintenir une identité distincte, un message puissant qui résonne avec une force particulière dans le contexte actuel.
Questions Fréquemment Posées (FAQ) 📖
Q: 1: Pourquoi la
R: us’ de Kiev est-elle si souvent mentionnée quand on parle des origines du conflit actuel entre l’Ukraine et la Russie ? A1: Ah, la Rus’ de Kiev, c’est un peu le point de départ de tout !
Imaginez une époque, au IXe siècle, où Kiev était le centre d’un immense État slave oriental, une sorte de berceau commun pour ce qui deviendra la Biélorussie, la Russie et l’Ukraine.
C’est fascinant de voir comment cet héritage est interprété différemment aujourd’hui. Pour l’Ukraine, la Rus’ de Kiev marque le début de son identité nationale propre, une entité distincte qui a jeté les bases de sa culture et de sa langue.
Par contre, la Russie a tendance à présenter la Rus’ de Kiev comme la genèse de sa propre histoire, affirmant même que Kiev est “la mère des villes russes”.
Cette divergence de récits, ce n’est pas juste une question d’historiens, c’est une vraie pomme de discorde qui nourrit les tensions identitaires et territoriales que l’on observe encore aujourd’hui.
Quand j’ai creusé le sujet, j’ai vraiment pris conscience à quel point cette période ancienne est instrumentalisée pour justifier des revendications contemporaines.
C’est comme si on se battait pour la propriété d’un héritage familial, sauf que là, ce sont des nations entières qui sont en jeu ! Q2: L’indépendance de l’Ukraine en 1991 a-t-elle vraiment changé la donne, ou les tensions avec la Russie ont-elles persisté dès le début ?
A2: Franchement, l’indépendance en 1991, après la chute de l’URSS, a été un moment de joie immense pour les Ukrainiens, mais c’était aussi le début d’une nouvelle ère de défis complexes avec la Russie.
Personne ne s’imaginait que ce serait un long fleuve tranquille ! Dès le départ, des questions litigieuses ont surgi, comme le statut de la Crimée ou le contrôle de la flotte de la mer Noire.
Vous savez, pour Moscou, l’Ukraine a toujours été perçue comme faisant partie de sa “zone d’influence”. J’ai lu des témoignages d’anciens diplomates qui racontent comment, dès 1991, la Russie ne croyait pas réellement à cette indépendance et se préparait déjà à reprendre le contrôle.
Les Ukrainiens, eux, se sont retrouvés face à un choix crucial : s’orienter vers l’Occident, avec l’Union européenne et l’OTAN, ou rester sous l’orbite de la Russie.
Cette “lutte d’orientation géopolitique”, comme j’aime l’appeler, a donné lieu à des épisodes marquants, comme la Révolution orange de 2004 et bien sûr l’Euromaïdan en 2013-2014, où le peuple ukrainien a clairement exprimé son désir d’intégration européenne.
C’était un peu comme une relation de couple toxique où l’un essaie de s’émanciper, mais l’autre ne veut pas lâcher prise. Q3: Quels sont les événements qui ont directement mené à la crise de 2014, avec l’annexion de la Crimée et le conflit dans le Donbass ?
A3: Ah, 2014… C’est une année charnière, une de ces périodes où tout bascule et dont les conséquences se font sentir encore aujourd’hui. Les événements qui ont précédé l’annexion de la Crimée et le début du conflit dans le Donbass sont directement liés à la “Révolution de la dignité”, ou Euromaïdan.
Fin 2013, le président pro-russe de l’époque, Viktor Ianoukovitch, a brusquement suspendu les négociations pour un accord d’association avec l’Union européenne, préférant un rapprochement avec la Russie.
Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! Les manifestations massives qui ont suivi, pacifiques au début, sont devenues de plus en plus intenses, voire violentes, car les manifestants réclamaient un avenir européen et dénonçaient la corruption.
Face à la pression populaire et après des jours tragiques en février 2014, Ianoukovitch a fui le pays. C’est là que la Russie est intervenue, profitant de ce vide politique pour agir.
En février-mars 2014, des soldats russes sans insignes (les fameux “petits hommes verts”) ont pris le contrôle de la Crimée, organisant un “référendum” d’annexion qui n’a jamais été reconnu par la communauté internationale.
Presque simultanément, des groupes armés pro-russes, soutenus par Moscou, ont commencé à déstabiliser l’est de l’Ukraine, dans le Donbass, ce qui a vite dégénéré en un conflit armé.
C’était une démonstration de force incroyable, et pour moi, c’est là qu’on a vu à quel point la Russie était prête à aller loin pour maintenir son emprise sur ce qu’elle considère comme son “pré carré”.






